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Bien’ici Corporate / Actualités / Quels logements adaptés aux seniors en France aujourd’hui ?

05/01/2022
Selon l’INSEE, on comptabilisait en 2019 17,5 millions de Français âgés de 60 ans et plus, soit 25 % de la population française. Et 13 % d'entre eux ont 85 ans et plus. C'est une tendance que l'on retrouve dans tous les pays d'Europe.


Les prévisions en 2040 tablent sur 22,9 millions de seniors et 26,4 millions en 2070, ce qui signifie qu'ils représenteront alors 35 % de la population (en 2070). C’est donc une part importante de la population avec des besoins spécifiques en termes de logements auxquels il est impératif de répondre dès maintenant.


Pour le logement, plusieurs alternatives sont envisageables en fonction de l’âge et de la santé des personnes :

  • garder son propre logement
  • envisager le coliving avec d’autres seniors ou avec un étudiant
  • retourner vivre chez ses enfants
  • les résidences gérées avec différents niveaux de services
  • les Ehpad - les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes.


En 2021, un sondage réalisé par Deloitte pour la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) indiquait que 62 % des plus de 60 ans souhaitent vieillir chez eux ; 23 % veulent déménager dans un logement plus adapté et 12 % envisageaient la résidence de services.


L'avancée en âge apporte certains changements. Les éléments déclencheurs de changement de logement sont la perte d’autonomie, le décès du conjoint et la maladie. Une chose à noter est l'espérance de vie des femmes toujours plus longue les amènent le plus souvent à rester seules chez elles que les hommes au même âge.


Quels sont les critères des seniors quand ils choisissent de rester chez eux ? S'il est difficile d'obtenir des chiffres précis, il parait logique que les seniors s’orientent vers des logements aux surfaces habitables "réduites" pour faciliter l’entretien et les déplacements d’une pièce à l’autre, avec peu d’étage voire même de plain pied pour limiter les risques de chutes dans les escaliers.


En terme de localisation, certains seniors vont faire le choix de déménager quand ils sont en ruralité dans les villes pour se rapprocher soit de leurs enfants, mais surtout des commerces et des hôpitaux. Mais quel que soit l’âge, l’emplacement reste un critère majeur pour le choix de son logement. On regardera en effet avec précision l'environnement du logement, notamment la topographie - on évitera les grandes côtes à monter pour aller chercher le pain. Si possible on choisira des villes où la circulation automobile est modérée, où il y a des voies piétonnes, et où les transports accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR), … Pour éviter l’isolement, on peut aussi favoriser les communes qui proposent des activités de loisirs. Bien vieillir chez soi est un chose mais il ne faut pas l’assimiler à "rester chez soi".


On peut également "retarder" l’entrée en maison médicalisée en adaptant les logements pour les seniors au plus tôt, encore une fois pour limiter la fatigue et les accidents. On pense évidemment à l’installation de douches à la place des baignoires, de WC rehaussés ou encore de monte-escaliers – des travaux pour lesquels il est possible de bénéficier d’aides de l’État – mais aussi parfois plus simplement des barres d’appui, des dispositif anti-glisse sur les sols, ou encore des lumières automatiques pour les déplacements nocturnes. On peut aussi s’assurer de faciliter le quotidien avec des volets automatiques, s’assurer de l’accessibilité des affaires dans les placards et des ouvertures faciles des portes et fenêtres. Pour rassurer les proches, il est également possible d’avoir recours à des détecteurs de chute sous forme de bracelet ou de pendentif.


En décembre 2020, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) alertait sur le manque de places en Ehpad pour "absorber" la demande croissante des seniors ayant besoin d’assistance au quotidien. Elle comptabilisait 611 000 places existantes actuellement, qu’elle aimerait voir augmenter de 108 000 places d’ici 2030 et 211 000 places supplémentaires d’ici 2050.


Cependant, entre le logement individuel et l’Ehpad, il reste la solution de la résidence gérée : un ensemble d’appartements privatifs avec des espaces communs, semblable à une résidence étudiante mais pour les seniors. Aujourd’hui, on compterait 104 000 places disponibles dans ces établissements et l’ajout de 30 000 places supplémentaires d’ici 2030, pourrait suffire à combler les besoins et diminuerait par la même occasion le nombre de places nécessaires en Ehpad.


En conclusion, l’augmentation de l’espérance de vie des Français génèrent une demande supplémentaire en logements qu’il est nécessaire d’anticiper. Si certains critères comme le prix, l’emplacement, la luminosité ou l’isolation restent des critères communs à toutes les catégories d’âge, il est important de se simplifier le quotidien dans le logement pour s’assurer d’y rester le plus longtemps possible sereinement.


Cette chronique a été préparée dans le cadre de l'émission Le Grand Rendez-Vous de l'Immobilier diffusée le 17/12/21 sur radio.immo

Retrouvez chaque mois David Benbassat dans Le Grand Rendez-Vous de l'Immobilier sur radio.immo.