Bien’ici Corporate / Actualités / Immobilier : les changements attendus pour 2024 pour les agents immobiliers
Peu de professionnels espèrent un record de transactions en 2024. En revanche, plusieurs s’accordent sur les opportunités d’achat qui pourraient naître pour deux raisons :
- Des prix immobiliers qui ont cessé d’augmenter même si la tendance baissière ne se constate pas encore sur l’ensemble du territoire.
- Des conditions d’accès aux crédits immobiliers assouplies avec des taux d’emprunt qui devraient également se stabiliser.
Le taux d’usure, qui sera à nouveau révisé trimestriellement et non plus mensuellement, atteint 6,29 % pour les prêts supérieurs à 20 ans.
Les primo-accédants peuvent espérer réaliser leurs projets immobiliers grâce au prolongement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) et ses conditions d’accès élargies.
Le marché locatif reste extrêmement tendu en ce début 2024. Une amélioration est à espérer du côté des primo-accédants qui libèreront une partie du parc locatif. Mais il est fort probable que ce changement de marché n’intervienne pas avant l’été, certains bailleurs ne souhaitant pas "manquer" l’effet d’aubaine d’une location touristique pendant les Jeux Olympiques.
Les conditions d’accès à la Garantie Visale sont également élargies aux travailleurs saisonniers (depuis décembre 2023) et aux travailleurs indépendants (à l’été 2024).
À compter du 1er janvier 2024, les immeubles en monopropriété et les copropriétés de plus de 200 lots devront réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif.
Les copropriétés de 50 à 200 lots seront soumises à cette obligation en 2025 et les copropriétés de moins de 50 lots en 2026.
Les logements dont le DPE est noté G ne pourront plus être loués à compter du 1er janvier 2025.
En raison de cette échéance, le marché des passoires thermiques devrait retrouver des couleurs. En effet, le prix d’achat inférieur de ces biens les rend plus accessibles à une majorité de ménages au budget serré. Les investisseurs devraient également s’y intéresser afin de pouvoir bénéficier du dispositif fiscal Denormandie en 2024 qui exige une rénovation globale du logement.
Enfin, le gouvernement mise beaucoup sur MaPrimeRénov’, dont le budget passe à 5 millions d’euros en 2024, pour inciter les propriétaires à rénover le parc immobilier. Elle sera ainsi attribuée en priorité à la remise aux normes des logements énergivores et mal isolés. L’aide de l’Etat oscillera entre 40 000 € et 70 000 € et la prise en charge pourra atteindre 90 % du montant du projet pour les ménages très modestes.
L’inflation devrait se stabiliser en 2024 aux alentours des 3 %, soulageant en partie le pouvoir d’achat des Français. Malheureusement, il n’en sera pas de même pour la fiscalité.
Si la taxe d’habitation a disparu en 2023 pour les résidences principales, elle reste applicable pour les résidences secondaires. Certaines communes n’hésitent pas à les majorer, ce qui risque de peser sur les décisions d’acquisition.
La taxe foncière de chaque commune risque également d’être étudiée de plus en plus par les acheteurs.
Le risque d’une fiscalité plus lourde en 2024 pour la location saisonnière plane également sur la tête des investisseurs.