Bien’ici Corporate / Actualités / Immobilier neuf : quels sont les changements attendus en 2024 ?
Le gouvernement s’attend à une inflation proche des 3 % - contre 5 % en 2023 – qui devrait libérer une partie du pouvoir d’achat des Français. Ces derniers pourraient en profiter pour se tourner à nouveau vers l’immobilier.
L’amélioration des conditions d’accès aux crédits immobiliers est peut-être la clé pour relancer le marché en 2024. Les établissements financiers semblent s’accorder sur une stabilisation des taux d’emprunt aux alentours des 4 %. Une bonne nouvelle pour les futurs acheteurs qui bénéficieront également de conditions d’emprunt plus souples.
Selon la Banque de France, l’octroi de nouveaux crédits a reculé de plus de 40 % en 2023 par rapport à 2022.
Il est à noter que la Banque de France a d’ailleurs décidé d’éditer le taux d’usure chaque trimestre et non plus chaque mois. De mars à décembre 2023, celui-ci était révisé chaque mois pour offrir plus de souplesse aux banques en raison de la variation rapide des taux.
Les primo-accédants devraient particulièrement être impactés par l’élargissement des conditions pour bénéficier du Prêt à Taux Zéro (PTZ), même si celui-ci sera uniquement mobilisable pour l’achat d’un appartement neuf en zone A ou B1.
- Prêts à taux fixe d'une durée inférieure à 10 ans : 4,53 %
- Prêts à taux fixe de 10 à moins de 20 ans : 6,01 %
- Prêts à taux fixe de 20 ans et plus : 6,29 %
- Prêts à taux variable : 5,63 %
- Prêts relais : 6,35 %
Sans dispositif équivalent, la loi Pinel vit ses dernières heures en 2024. L’avantage fiscal est de nouveau réduit et passe à 9 %, 12 % et 14 % pour une mise en location d’une durée respective de 6, 9 et 12 ans. A moins d’investir dans un logement neuf répondant aux critères du Pinel +.
Compte tenu de la tension locative observée dans une majorité des grandes villes et une fiscalité qui risque de se durcir pour les locations saisonnières, les investisseurs ne devraient pas pour autant déserter totalement le marché locatif. D’autant que les locataires vont également bénéficier de quelques coups de pouce augmentant leur solvabilité comme l’extension de la garantie Visale aux travailleurs saisonniers (depuis décembre 2023) et aux travailleurs indépendants (à l’été 2024).
En 2025, les logements dont le DPE affiche une note de G ne pourront plus être remis en location. Cette échéance proche relance l’intérêt des futurs acheteurs pour la performance énergétique des logements. Si MaPrimeRénov’ accompagne de mieux en mieux les propriétaires de passoires thermiques, une partie des acheteurs n’a pas envie de réaliser des travaux et se tournera plus facilement vers les logements neufs.
À compter du 1er janvier 2024, les immeubles en monopropriété et les copropriétés de plus de 200 lots devront obligatoirement réaliser un DPE collectif.
D’autant plus qu’avec des prix au m² dans l’ancien qui restent relativement hauts et des boucliers tarifaires pour l’énergie qui vont disparaître, choisir un logement neuf de surface équivalente ne représente plus toujours un effort si conséquent, aux vues des prestations supérieures d’une construction plus moderne.
L’obligation de composter ses déchets alimentaires – qui devrait se concrétiser en 2024 - pourrait également orienter les porteurs de projets vers l’immobilier neuf, où ces installations seront directement intégrées dans la résidence.